Mohsen Hassen : le dinar se stabilisera à court terme
L’ex-ministre du commerce et dirigeant actuel de Nidaa Tounes, Mohsen Hassen a annoncé dans Midi Show de ce mardi 25 avril 2017, que le dinar tunisien se stabilisera à court terme et ce après la réception de la 2e tranche du prêt du FMI et du prêt qatari qui permettront à la Tunisie de bénéficier d’une rentrée importante de devises.
Mohsen Hassen a indiqué, en revanche, que le dinar risque une nouvelle dépréciation si l’Etat n’engage pas des réformes économiques pour maitriser le déficit commercial.
Mohsen Hassen a souligné que la déclaration de Lamia Zribi, ministre des finances, était une erreur de communication mais il ne faut pas imputer la dépréciation du dinar à cette déclaration vu que le dinar s’est déprécié de 10% par rapport à l’euro et au dollar depuis le début de cette année.
Il a déclaré également que la Banque Centrale de Tunisie aurait dû prendre des mesures adéquates et renforcer son implication dans le marché de changes, pour maitriser la dépréciation.
Mohsen Hassen a affirmé que cette situation est due essentiellement au taux de croissance faible réalisé depuis 2011 (une moyenne de 1.6%) et la forte croissance du commerce informel qui représente 50% de l’économie nationale.
Réduire les importations
Sur un autre plan, Mohsen Hassen a déclaré que le modèle de développement en Tunisie prévoit une ouverture aux marchés étrangers mais actuellement, cette situation nuit à l’économie nationale.
Il a estimé que la Tunisie n’a pas besoin d’importer des produits comme les chaussures ou parfums ainsi que les produits à forte consommation. « Dresser une liste noire de produits reste l’une des prérogatives du ministre du commerce » a-t-il souligné.
Mohsen Hassen a indiqué que l’accord de libre-échange avec la Turquie, qui a été signé en 2004 et non en 2014 comme le certains prétendaient, doit être révisé. Il a ajouté que la Turquie est consciente de la crise que connait l’économie tunisienne et s’est dit disposée à réviser cet accord.
Il a indiqué que les taxes douanières doivent être revues à la hausse pour qu’elles soient conformes aux normes définies par l’OMS.